Le résultat final est présenté ci-dessous, il s’agit d’une peinture à l’aquarelle simple, de niveau débutant, étant moi-même débutant. Il s’agit d’une vue semi-aérienne d’un paysage de plaine avec une montagne se dessinant sur la moitié droite, à demi-cachée par une tempête de pluie. Le style est très relâché, on pourrait dire qu’il s’agit d’un paysage intuitif semi-abstrait.
Matériel utilisé
Voici la liste du matériel que j’ai utilisé pour la réalisation de ce paysage pluvieux :
- Pinceau synthétique Da Vinci Casaneo Series 498 n°4 wash pour le mouillage du papier et les gros lavis
- Pinceau synthétique Da Vinci Casaneo Series 5598 n°4 rond que j’utilise beaucoup pour lifter la couleur
- Pinceau synthétique Raphaël série 8214 Kaërell n°4 traceur court, mon traceur de prédilection, très peu utilisé ici, mais pour quelques petits détails
- Papier Hahnemühle Expression 300 g/m² coton 24 x 30 cm
- Aquarelle Holbein Ultramarine Blue
- Aquarelle Holbein Permanent Yellow deep
- Aquarelle Holbein Crimson Lake
- Aquarelle Holbein Burnt Sienna
- Vaporisateur
Tout ce matériel est vegan, si jamais ce n’est pas le cas (c’est difficile avec les produits liés à l’art d’avoir toutes les informations), merci de me le signaler en commentaire ou directement.
Étape 1 – Premier lavis
Après quelques lignes au crayon pour placer la ligne d’horizon et quelques éléments comme la position de la montagne, la première étape est d’appliquer un lavis, léger, sur la partie du ciel qui va lui donner une légère texture. Je travaille en mouillé sur mouillé, de l’eau claire est ajoutée sur la partie au dessus de l’horizon. J’utilise ici un pinceau pour lavis n°4 Casaneo 498 de Da Vinci.
Après quelques minutes – afin que le papier absorbe un peu l’eau – j’ajoute de légères portions de ciel, toujours avec le Casaneo n°4 en utilisant un mélange d’ultramarine blue et de crimson lake. Cette dernière est une couleur assez propre à Holbein, mais toute teinte rouge fera l’affaire pour assombrir en neutralisant le bleu ultramarin.
Comme on le voit, il s’agit de touches légères car le ciel sera pleinement définit à la fin, comme on veut un effet de pluie jusqu’au premier plan.
Étape 2 – Partie basse du paysage
Il est maintenant temps de définir le paysage terrien, celui-ci sera dans un style très loose, aucun détail trop important, juste les grandes lignes avec des couleurs plus intenses pour démarquer la terre du ciel et créer la montagne de la partie droite, puis les éléments de premier plan.
Lorsque le premier lavis est complétement sec, toujours avec le même pinceau, j’utilise le même mélange en y ajoutant un peu de jaune pour obtenir un bleu/vert très pâle indiquant les terres d’horizons lointains.
A mesure que je descends vers la ligne de la base de la montagne et plus généralement vers le premier plan, j’ajoute plus de pigments et moins d’eau. En perspective atmosphérique classique, les objets de premier plan sont presque toujours vus avec une tonalité plus forte, plus foncés, alors que les éléments loin à l’horizon, sont très clairs et pâles.
Étape 3 – Détails
Ce genre de paysage est très relâché, on ne recherche aucunement la précision, mais quelques détails aident à renforcer la pertinence de l’ensemble et à donner des indices pour l’œil. Dans cette aquarelle, il s’agira simplement d’ajouter quelques arbres au premier plan, en les peignant petits pour toujours garder l’idée d’une photo semi-aérienne prise avec de la hauteur. Ceux-ci sont ajoutés lorsque le papier est encore un peu humide. J’ajouterai de plus ou moins gros traits de pinceaux en légèrement mouillé sur sec sur la partie de terre à l’horizon derrière la ligne de base de la montagne. Cela apporte un peu de texture et donne l’idée de champs et de relief éloignés.
Étape 4 – Lavis pour l’effet pluie
La dernière étape consiste à apporter l’atmosphère dramatique de pluie torrentielle au paysage. Il s’agit ici d’un dernier lavis, toujours un mélange d’ultramarine blue et d’un rouge qui neutralisera la teinte vers un bleu/gris donnant l’impression qu’une tempête s’abat sur ce paysage. Il faut bien attendre que les couches précédentes soient totalement sèches car on va apporter beaucoup d’eau.
Le papier est de nouveau mouillé, je laisse tout de même de petites zones sèches pour garder du ciel plus blanc au travers des nuages. Attention à ne pas trop lever les couleurs en dessous. C’est pour ce genre de travail que la qualité du papier joue, ici j’utilise un papier 100% coton qui permet ce genre de technique. Ensuite toujours avec le pinceau n°4 pour lavis, j’ajoute de grosses zones dans un mouvement de haut vers le bas et pour vraiment parfaire l’effet, j’utilise un vaporisateur spray pour faire couler les pigments, toujours dans un mouvement de haut en bas. J’y vais au feeling, il y a beaucoup d’eau, beaucoup de mouvements, j’ai toujours un mouchoir en papier pour essuyer et tapoter des zones ou je veux retirer de la couleur. L’idée première ici est donner une direction à la pluie et d’ajouter de beaux nuages dramatiques.
Voilà, c’est terminé. Le résultat final est en début d’article.
Aimez-vous ce genre de peinture ? Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à ajouter un commentaire, à donner des conseils, c’est toujours le bienvenu 🦊
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